Après la tempête médiatique due à son premier album « Perdu d’avance », Orelsan revient avec «Le chant des Sirènes » son deuxième album. Dans cette interview, il parle avec humour de son image mais aussi de ses démêlés avec Ségolène Royal et avec le parti de l’UMP.
Eddy : Orelsan, bonjour. Existe-t-il un RAP de droite et un RAP de gauche ?
Orelsan : (Rires…) Ah c’est marrant cette question ! En fait, je pense que c’est simplement une musique qui fait ressortir la personnalité des gens. Parfois, il peut y avoir des opinions un peu « réac » et parfois il peut y avoir des opinions « sociales ».
Eddy : Êtes-vous un « Geek » Orelsan ?
Orelsan : Je me considère pas vraiment comme un geek… mais bon… je sais utiliser un ordinateur. En fait, j’ai l’impression que maintenant tout le monde est devenu « geek ».
On est nombreux à savoir se servir de logiciel d’image de montage d’animation, mais c’est presque naturel aujourd’hui.
Eddy : Aujourd’hui sur les réseaux sociaux et les sites de vidéos, il y a des gens qui interpellent des stars pour se mettre en avant… c’est quoi, c’est la tendance « clash » ?
Orelsan : Oui voilà. Maintenant il y a des gens qui aiment à insulter des personnalités juste pour la compétition ou juste pour devenir connu, mais moi ça m’intéresse pas. De toutes façons, si une personne n’est pas créative, elle peut « clasher » la terre entière, elle ne sera jamais connue.
Eddy : Êtes-vous réconcilié avec Ségolène
Royal ?
Orelsan : C’est vrai qu’à l’époque des Francofolies, en 2009, il y avait une grande polémique à mon sujet. J’avais été annulé du festival à cause de mon clip, et Ségolène Royal était plus ou moins mêlée à l’histoire. Comme c’était sa région, elle avait apparemment demandé à ce que je ne vienne pas au festival. Mais avec ces histoires de démentis, je sais même pas à quel point elle était mêlée à cette histoire, mais bon je n’ai aucune rancoeur.
Eddy : pensez-Vous que tout cela est de la communication ?
Orelsan : Oui, bien sûr. Au début, il y avait Valérie Létard qui était (secrétaire d’État ) qui voulait faire passer une loi sur les vidéos d’Internet. Elle a pris ma vidéo pour faire passer sa loi. Et donc les jeunes de l’UMP dénonçaient la vidéo de mon clip. Puis quand Ségolène Royal est montée au créneau et a dénoncé à son tour mon clip, les jeunes UMP ont changé de discours et l’on fustigée en disant voilà «la gauche censure ». C’est pour ça que maintenant j’ai du mal à aller voter. Je trouve que la politique, c’est devenu du marketing.